BOKBOK TUNISIEN (contact : bokboktunisien@gmail.com)

C'est reparti, Kamel Eltaief reprend les rênes de la maison "Assabah" après avoir écarté Salah Attia, celui qui lui était de trop. 

Attention à présent! Que personne n'ose voler la vedette à Abdallah Kallel, le pire ennemi de Kamel Eltaief, sur le journal Assabah. Eltaief ne perd pas de temps pour relancer sa compagne de lynchage médiatique à son encontre. Des mauvaises langues parlent même de fax envoyés par Kamel Eltaief aux journalistes leur demandant de s'acharner sur le vieux et bien malade Abdallah Kallel.

Vrai ou faux, en tous les cas le nom Abdallah Kallel détronera celui de Caid Essebsi sur les colonnes d'Assbah mes amis!!

Lançons le compte et le pari :  le nom Kallel est cité juste 10 fois dans le numéro du journal Assabah de ce jour, le 24 mars 2012. Il faut par contre savoir que l'article de ce jour n'est qu'un avant goût parce qu'il est ancien et déjà publié en intégralité il y a quelques mois!!!

Allez les amis, à vos estimations! Combien de fois Kallel sera cité dans le numéro de demain Inchallah? plus de 10 fois ou moins? Kallel méritera-t-il une photo? si c'est le cas, ou sera-t-elle postée? sur la une j'espère comme d'habitude? sera-t-elle une photo noir et blanc ou méritera-t-il une photo couleur? quelle sera la couleur de la caravate ? mauve j'espère! 

A rappeler qu'à partir de mars 2011, Kamel Eltaief, revenu en force après avoir nommé Béji Caid Essebsi premier ministre, a lancé une campagne de dénigrement médiatique des plus lâches à l'encontre de son ennemi Abdallah Kallel, le sfaxien qui l'a tellement frustré durant les années 90, par sa droiture et son intégrité.

Seulement, il existe bien une différence entre mars 2011 et mars 2012 : En 2012, les dés risquent de se retrouner contre celui qui les a truquées...

à suivre!

Béji Caid Essebsi, en essayant de se venger de ses ennemis politiques des années 90, a facilité sa propre poursuite judiciaire, alors qu'il était premier ministre. C'est ce que rapporte le jounaliste Mustapha Ben Mustapha dans le journal Assarih paru le 17 mars 2012 dans son article intitulé: "Procès Béji Caid Essebsi : S'agit-il d'un procès symbolique de Bourguiba?".

Mr Ben Mustapha a ajouté qu'à côté de cette vengeance perpetrée par BCS à l'encontre de ses ennemis politiques et qui a facilité sa propre poursuite par la même occasion, l'émission du fameux decret-loi n°106 du 22 octobre 2011 concernant le maintien de la prescription de la torture y a aussi joué un rôle. Il ajoute que ce decret loi rappelle les pratiques Zabaiennes pour se protéger et sa famille, des poursuites judiciaires. Ce decret cacherait, d'après Ben Mustpha, une peur et crainte enfouies, de la part de BCS, de tomber sous l'emprise judiciaire.

Mr Ben Mustapha termine son paragraphe en témoignant de la triste erreur de BCS puisque ces pratiques finissent par se retourner contre son initiateur.

Naturellement, il ne faut pas être un génie pour comprendre de quel ennemi parlait Mr Mustapha Ben Mustapha, sachant que Abdallah Kallel est le seul parmi les 24 ex ministres de l'intérieur de la Tunisie indépendante, à avoir été poursuivi, arrêté et déjà inculpé pour torture (violence importante sur le plan du droit) par le duo Caid Essebsi-Mebazaa en 2011. 

L'animosité qu'a BCS contre Kallel, il l'a déclarée le 5 avril 2011 publiquement devant la haute instance de Yadh Ben Achour.        A cela s'ajoute le fait que l'ennemi de mon ami est mon ennemi...Kamel Eltaief (premier ennemi politique de Kallel) et Caid Essebsi étant de très vieux amis et c'est à Kamel Eltaief que BCS doit sa ressucitation politique et nomination en tant que premier ministre. D'ailleurs, et en guise de reconnaissance, BCS a ordonné l'arrestation de Kallel un certain 10 mars 2011, le jour même ou son gouvernement a pris ses fonctions. Les faits parlent d'eux même, le génie on l'épargnera pour des sujets plus complexes.

Comme quoi...la vérité fini par voir le jour même s'il fallait partir la chercher au fin fond d'un article. Normal, la vérité fait mal par son éclat. Vaut mieux s'y préparer progressivement... comme pour un bronzage d'été.

On dit que l'histoire ne pardonne pas. Voilà que Beji Caid Essebsi fait l'objet de 2 autres plaintes. Il est accusé de meurtre prémidité, de tentative de meurtre et de torture à l'encontre de compatriotes dans les évènements de Borj Errais en octobre 1965 d'une part et dans les évènements de Ouerdanine d'autre part. A rappeler qu'à côté de ces plaintes déposées par Me Bechr Ben Saad Chebbi, Me Mabrouk Kochrid a déposé 3 plaintes pour torture contre Caid essebsi, ancien directeur de la garde nationale et ancien ministre de l'intérieur de Bourguiba tout au long des années 60. Ci- dessous le texte des deux plaintes déposées par Me Chebbi au tribunal militaire de Tunis.

Ali Romdhane, fils spirituel d'Habib Achour père fondateur de l’UGTT, a délicatement déballé, le linge sale de Béji Caid Essebsi dans une interview donnée à l’hebdomadaire Ourabia du 4 mars 2012. 

Non non il ne s’agit pas d’affaires de torture cette fois. C’est vrai que BCS a passé plus de 15 ans au ministère de l’intérieur durant lesquelles des barbareries des plus atroces on été perpetrées contre des compatriotes, mais c’est que le passé sale de Béji Caid Essebsi est multicolore.

L’UGTT n’oubliera jamais, dit Ali Romdhane, cet incident de mauvais goût qui a eu lieu avec le gouvernement en 1965 quand on avait mis le feu dans le Bateau ‘Habib’ qui assurait le transport entre Sfax et Kerkana et quand on avait accusé Farhat Hachad de l’avoir magnigancé. C’était justement sous Béji Caid Essebsi, alors puissant ministre de l’intérieur. D'après Ali Romdhane, Béji Caid Essebsi a même alors qualifié le grand Habib Achour, comme une personne têtue et qui, de plus, n'avait pas le don de dialoguer et de discuter !!! NO COMMENT.

L’UGTT n’oubliera pas non plus le jeudi noir de 1978 où les émeutes entre syndicalistes et la police ont fait plus de 50 morts . Habib Achour avait été condamné à 10 ans de prison la même année. Béji Caid Essebsi étant un des bras droits de Bourguiba durant cette période aussi.

Ironie du sort, c’est ce même Caid Essebsi qui a cherché  à mettre la main dans la main avec l’UGTT, d’abord aussitôt qu’il a été nommé premier ministre par son ami Kamel Eltaief le 3 mars 2011, oups par son cousin Foued Mebazaa. La seconde grande accolade, on l’aura vue à la place Med Ali, le matin du 25 février, Caid Essebsi, serait parti officiellement soutenir l’UGTT contre la troika, accompagné par Taieb Baccouche. (oups il ne faut pas le répeter, Caid Essebsi veut toujours être seul sur la photo).Mais, tout un chacun sait que l’UGTT n’a besoin que du soutien des siens, des hommes et femmes travailleurs, et surtout pas de politiciens. Ali Romdhane ne nie pas en effet que par ce geste, Caid Essebsi, pourrait avoir essayé de concrétiser son initiative politique personnelle déjà lancée il y a quelques temps. Mais a-t-il ajouté, les syndicalistes savent bien reconnaître ce genre d'attitudes.

L’histoire retiendra que ce même duo, au passé accablant, aura livré en 2011 Abdallah Kallel en pâture et sans aucune preuve qui l'inculpe pénalement. Sans doute ce duo voulait-il montrer de la ‘bonne foi’ dans la lutte contre la torture !!

C’étaient les années 60, le ministre de l’intérieur n’était autre que Béji Caid Essebsi et Foued Mebazaa son directeur de sureté. Kaddour Yachret nous raconte sa terrible tragédie.

C’est l’hebdomadaire ‘Al Hassad’ qui publie son témoignage accablant, en date du 25 février 2012 signé par Amani Fathallah. Abdelkader dit Kaddour Yachret, est l’un des plus chanceux parmi ceux inculpés dans le fameux complot contre Bourguiba. Il était parmi les ‘chanceux’, ayant échappé à la peine de mort, écopé juste de  20 ans de prison et ‘bénéficié’de pratiques barbares moyennes ageuses.

Kaddour est octagénaire certes mais il à la mémoire tenace et si précise quand il s’agit de décrire ses 8 années et demi de terreur passées dans les caves de Borj Erroumi cloué au mur par une chaine en acier d’à peine un mètre de long et sans jamais voir un seul rayon de soleil. Lui et ses co équipiers faisaient leur besoin sur place....C'est simplement de l'impensable tellement c'est édifiant.

Foued Mebazaa, alors directeur de sureté sous Béji Caid Essebsi, lui a rendu visite et lui a dit : ‘Je suis conscient de l’atrocité de ta situation. T’aurais juste volé une ou deux banques, je t’aurais bien aidé…mais toi t’as commis un crime très grave’. !!!!!

Kaddour ne peut pas admettre que son ministre de l’intérieur, Béji Caid Essebsi ne soit pas au courant de ce qui leur arrivait durant toutes ces années !

En fait et avant de débarquer dans cette prison aux conditions moyennes ageuses, Kaddour était avec Bratli, Hamadi Guiza, Moncef El Materi, Arbi Akremi, Kefli Chaouani et Hassen Marzouk dans la prison de Ghar El Melh ou il a passé 2 ans et 10 mois. Kaddour et co avaient été acceuillis par une salve de coup de fouet, mains ligotés au dos par des chaines en acier. Ce scénario d’acceuil allait être un menu régulier.. Kaddour disait : "nous n’avions que les dos des uns les autres pour se protéger les un les autres"….

Kaddour rapportait que durant ces séances de passage au fouet, le directeur de la prison, Mahmoud Mrabet, était attablé en face, en train de savourer ses mets appétissants.  

Durant ces 2 ans et 10 mois, Kaddour avait faim en permanence. N’est ce pas que pour la première ration du jour il recevait 5 cuillères d’eau avec des débris de carottes et pour la seconde ration, celle du soir, 5 cuillères de pates (Mhammes) et 300gr de pain. La torture par la faim était terrible à supporter disait Kaddour…

Mais…insista Kaddour...ce qu’il avait initialement enduré commes pratiques, en attendant le jugement était encore plus terrifiant :

Kaddour Yachret  aura tout expérimenté : la position du poulet roti, l’arrachement d’ongles, les coups de fou sur un corps nu, mains attachés au dos par de lourdes chaines en acier. Kaddour précise que c’était sous Béji Caid Essebsi alors directeur de la sureté nationale. Caid Essebsii l’a même personnellement interrogé une fois.

L’histoire de la Tunisie a voulu que ce duo se reconstitue au sommet de l’état cette fois, dans une période fleurissante de la Tunisie post révolutionnaire…hélas.

L’histoire retiendra que ce même duo (Essebsi- Mebazaa), avec son passé accablant, a livré Abdallah Kallel, en tant qu’ancien ministre de l’intérieur en pature… sans doute pour montrer sa ‘bonne foi’ dans leur lutte contre la torture !

C’est en présence de son ami Hédi Baccouche et d’autres figures des ères révolues que Mr Mohamed Moaada a dressé le bilan de sa carrière politique, bien truffée d’erreurs, selon ses propres mots, le 18 février 2012, au sein de la prestigieuse Fondation Abdeljelil Temimi.

Rappelons que Mr Moaada est l’ancien président du parti MDS (Mouvement Démocrates Socialistes), le parti ‘d’opposition’ le plus représenté au sein de la chambre des députés sous Ben Ali et le parti qui a toujours soutenu Ben Ali dans ses élections présidentielles. Mr Moaada était aussi et pendant de nombreuses années, membre de la chambre des conseillers, la deuxième chambre législative constituée par Ben Ali en 2005. A rappeler aussi que la présidence de cette chambre devait revenir à Hédi Baccouche selon deux numéros du magazine 'Maghreb Confidentiel' avant d’attérir, à la dernière minute, sur Abdallah Kallel, lequel était en disgrâce politique depuis janvier 2001.

Durant son allocution, dont le résumé a été publié sur le quotidien 'Attounissia' du 19 février 2011 (voir lien ci-dessous), Mr Moaada a avoué avoir fait des erreurs durant son parcours politique. C'était notamment le cas en appuyant Ben Ali malgré ses dérives pendant de longues années. Le plus important d'après lui, c’est de reconnaître ses erreurs et de les assumer.

Mr Moaada  s'est par contre montré fier d’un certain nombre de tâches qu’il avait assumées sous Ben Ali, notamment d’avoir lutté contre l’extrémisme des islamistes en 1991 (d'après ses propres termes), ayant été le président de la commission nationale pour la protection des institutions scolaires durant la période de violences et de bras de fer avec les islamistes.

Dans son récit, Mr Moaada n’omet pas de s’essuyer les mains sur le dos de Abdallah Kallel, à l’instar de ce qu’avait fait Mr Ismail Sahbani (ancien président de l’UGTT et au passé non moins tumulteux) quelques semaines auparavant, sur les ondes de Shems Fm.

Mais qu’y a-t-il de plus facile et de plus lâche... que d’accuser sans preuve une personne en état d’arrestation, de tous les maux de ce monde? Surtout quand il s’agit d’une personne désignée  bouc émissaire de la révolution, sous les consignes claires de Kamel Eltaief et appliquées par son vielle ami Béji Caid Essebsi alors pemier ministre ?

Mr Moaada a en l'occurrence accusé Abdallah Kallel d’avoir été à l’origine de son propre échec aux élections municpales de 1995.

Comme elle l'avait déjà fait avec Ismail Sahbani, la fille Abdallah Kallel, a répondu à Mohamed Moaada :  Abdallah Kallel n’était plus ministre de l’intérieur au moment de ces élections municipales de 1995 disait-elle. En effet, Kallel avait été remplacé plusieurs mois auparavant par Mohamed Jegham lequel avait justement supervisé ces élections municipales...

En revanche, la fille a confirmé que c’est effectivement sous Kallel que le parti de Mr Moaada a réussi à dénicher un nombre respectable (d'après les propres mots de Moaada) de chaises aux élections législatives de 1994. Elle a aussi pointé du doigt que Mr Moaada était aussi membre de la chambre des conseillers présidée par Abdallah Kallel. Mr Moaada était-il persécuté sous la présidence de Kallel ou était-il plutôt bien dorloté ? Allahou aalam...

Lien pour le résumé de l'intervention de Mohamed Moaada et la réponse de la fille Abdallah Kallel ci dessous :

http://www.attounissia.com.tn/details_article.php?t=42&a=51215&temp=1&lang=

 Ci dessous un résumé de l'intervention de Sahbani et la réponse de la fille Kallel.

http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---Ismail-Sahbani-accuse-et-la-fille-d%E2%80%99Abdallah-Kallel-r%C3%A9pond,520,29078,3

La vie étant ainsi faite, il faut juste en rigoler.

La plupart des articles qui abordent la douloureuse question de la torture en Tunisie consiste uniquement en une transcription du contenu de plaintes déposées par les victimes de la torture sous Ben Ali, le plus souvent relatives au début des années 90.  

Très peu osent, jusqu’à ce jour et depuis la révolution tunisienne de janvier 2011, aborder la torture en tant que système qui remonte aux premières années de l’indépendance (années soixantes). Les raisons de ce silence doivent être nombreuses. Ce silence pourrait être inhérent au manque d’informations et de témoignages vivants, mais aussi, il faut le dire, à une volonté de garder le silence sur cette période obscure de la Tunisie. Certains milieux, certains responsables, auraient choisi en 2011, d'éviter de remuer le couteau dans la plaie...surtout que les responsables du ministère de l’intérieur sous Bourguiba sont, pour une grande partie d'entre eux, toujours en vie. Ceci est d'autant plus plausible que Béji Caid Essebsi, ancien ministre de l'intérieur des années 60, n'était autre que le premier ministre de la transition démocratique en Tunisie!

Curieusement, et pour l’histoire, on retiendra que parmi 24 ministres de l’intérieur de la Tunisie indépendante, un seul a été inquiété pour affaires de torture, en l'occurence Abdallah Kallel, un énarque et économiste de carrière ayant été nommé au ministère de l'intérieur en 1991. Kallel est le seul a avoir été inquiété, poursuivi, arrêté et même déjà inculpé (en première instance à l’heure de l’écriture de ce billet), pour torture, malgré que l’on sait désormais que la torture a été instauré bien plutôt que l’arrivée de ce ministre et qu’elle a continué après son départ. La torture continue à être pratiquée même jusqu’à ce jour d’après les déclarations de Mme Radhia Nasraoui. A noter enfin, pour l'histoire aussi, que Kallel a été arrêté et inculpé pour torture sous Béji Caid Essebsi!

Le premier journal (Al Hassad ), à ma connaissance qui aborde le sujet en tant que véritable dossier, n’est pas des plus vieux sur la scène. Et pourtant, un dossier sur les années de tortures sous Bourguiba, en l’occurrence celles sous Béji Caied Essebsi a orné son numéro de cette semaine. Il s’agit entre autre de l’ère  sous Béji Caied Essebsi, Taieb Mhiri et Driss Guiga. Ceci dit, Béji Caied Essebsi reste le responsable politique qui a la longévité en matière d’années passées au ministère de l’intérieur : 14 ans !! Il détronerait même l’autre super policier, Zinelabidine Ben Ali, sur ce plan.

Vu l’importance du sujet et la rareté des données sur cette partie noire de l’histoire de la Tunisie, Bokbok Tunisien se propose de traduire et de publier le contenu de ce dossier, notamment un travail de synthèse bien documenté et réferencié signé par Dr Med Dhiefallah. A noter que dans ce même numéro, est publié le texte intégral d’une plainte pour torture contre Béji Caied Essebsi déposée par l’avocat Me Mabrouk Korchid à la date du 10 février 2012, ce qui constitue une autre plainte pour torture contre le même Essebsi la première étant déposée par l’avocat Me Becher chebbi.

A suivre donc sur Bokbok Tunisien concernant les détails du système de torture sous Béji Caied Essebsi, tiré de ce dossier sur l’hebdomadaire Al Hassad de cette semaine. 

On n’a pas encore fini de découvrir les talents cachés de Kamel Eltaief. Officiellement homme d’affaire, officieusement chef des gouvernements de l’ombre, Kamel Eltaief pourrait aussi être un chercheur en sciences ??!!

N’est ce pas que ce même Kamel Eltaief sera bientôt l’invité de la prestigieuse "fondation Temimi pour la recherche scientifique'', pour y donner une conférence, d'après ce qui a été rapporté dans un quotidien Tunisien.

Après la montée des islamistes au pouvoir et l’écartement ‘pacifique’ de son très proche ami Béji Caied Essebsi, Kamel Eltaief, serait exaspéré de pas pouvoir promouvoir son ami de toujours au poste de président de la République comme il l’avait auparavant fait avec son ami Zine Ben Ali. Aussi, aurait-il décidé de changer de cap et de se lancer dans la recherche scientifique.

Le thème de la conférence que donnerait Eltaief tournerait autour de ses expériences leaders sur la recherche en matière de chefs politiques et sa maitrise de la science de ’سلطان الملوك’.

Alors, amis assoiffés de savoir, ne manquez pas ce grand rendez-vous avec la conférence-évènement du siècle. Les produits de recherche de ce talentueux chercheur seraient en fait, de véritables chefs d'oeuvres.

Mise à jour de cette information:

Moins de 48h après la publication de cette information sur les colonnes du quotidien Le Maghreb , ce même journal a dû annoncer que la conférence de Kamel Eltaief sera reportée pour une date ultérieure en précisant que Kamel Eltaief hésitait encore à accepter l'invitation de la fondation Temimi. 

 Vraisemblablement, la  potion magique, la nouvelle recette politique de Kamel Eltaief n'est pas encore à point.

Aux assoifés de savoir, prenez votre mal en patience!

 Que de choses se sont passées dans notre Tunisie bien aimée entre le mois de novembre 2011 et celui de janvier 2012, notamment la démission du gouvernement Béji Caied Essebsi (BCS) donnant le flambeau à Hamadi Jebali. Ce dernier étant le secrétaire général du parti islamiste, Ennahda, parti  sorti gagnant des suffrages libres du 23 octobre 2011.

Le gouvernement officiel a donc changé, Qu'en est-il de celui de l'ombre?

L'ombre...le mot tabou, le mot qui dérange plus d'un politicien depuis la révolution ! Ce mot avait été attribué au gouvernement officieux dirigé par Kamel Eltaief, le puissant homme d'affaire qui avait du temps de BCS, le premier et le dernier mot (selon les déclarations historiques du Juge Farhat Rajhi). Kamel Eltaief a-t-il présenté sa démission parallèlement à celle de son ami de toujours Béji Caied Essebsi? 

Tout laisse à croire que Kamel Eltaief n'a pas démissionné! Rien qu'à constater le maintien de son proche parent Mustapha Kamel Ennabli à la tête de l'institution économique la plus déterminante du pays, la banque centrale de Tunisie!

Il parait que BCS lui même n'arrive pas à jeter l'ancre! Il suffit de voire le mot avec lequel il s'est adressé au peuple tunisien, le 26 janvier 2012, choisissant de critiquer de plein fouet et d'essayer de déstabiliser un gouvernement fraichement installé et qui jouit d'un minimum de légitimité, contrairement à celui de BCS !!!

Kamel Eltaief serait-il en train de préparer BCS à revenir sur piste? Des bruits de plus en plus forts rapportent un retour en force de BCS, en sauveur...Comme si tous les maux dont souffre notre chère Tunisie post-révolutionnaire ne sont nés qu'après son départ!

Que prépare Kamel Eltaief? Autant dire que Letaif a de l'expérience en matière de choix et nomination des bonnes personnes à la bonne place. 

N'est-ce pas ce même Kamel Eltaief qui a fait de Ben Ali un ministre de l'intérieur, puis un premier ministre avant de lui offrir le poste de président de la république? N'est ce pas ce Kamel eltaief qui a été à l'origine de la nomination de BCS premier ministre en remplacement à Mohamed Ghannouchi en fin février 2011?

Fait important, BCS et Ben Ali ont un grand point en commun: celui d'avoir été hommes de sécurité et enfants du ministère de l'intérieur...13 ans en tout cas  pour BCS !

Oups...pour être honnête, Ben Ali et BCS ont aussi un autre point en commun...tous deux prétendent être de grands démocrates.

Entre temps, l'ennemi juré de Kamel Eltaief, Mr Abdallah Kallel, homme originaire du sud et d'une integrité financière irréprochable (tel que décrit par le spécialiste Maghreb, Mr BaudoinLoos sur le journal Belge 'Le Soir'), lui, est comme par hasard, toujours en prison.

KalleI est comme par hasard, le seul, oui....il est bien le seul ex ministre de l'intérieur à avoir été inquiété jusque là pour des affaires de tortures. Il s'agissait de faits, délits sur le plan judiciaire (affaire Barraket Essahel) et qui se seraient passés en 1991, alors que Kallel venait à peine, mais vraiment à peine, de débarquer à la tête du gigantissime ministère de l'intérieur.    (à rappeler que Kallel avait fini par quitter toute fonction exécutive depuis plus de 10 ans, soit en 2001 à cause de querelles avec la famille Trabelsi). 

Je disais donc que Kallel est le seul ministre sur les 23 ans de Ben Alisme qui est traduit en justice et même déjà inculpé!! lui qui n'était plus ministre depuis plus de 10 ans...Le plus beau est que la responsabilité pénale de Kallel n'est nullement engagée au vu des éléments du dossier et surtout des témoignages des victimes même...N'empêche, Kallel  a été inculpé en première instance dans le cadre d'un grand procès politique, grand par sa mascarade à vrai dire...tout laisse à croire que les coups de fils auraient été efficaces....!!!

Trop c'est trop : des soupçons de règlement de compte, déjà signalés il faut le dire, par la famille Kallel depuis le début de leur calvaire circulent désormais....Mais Il a fallu que des journalistes étrangers aient vent de cela pour creuser et travailler sur cette affaire: (Les médias locaux continuent eux à considérer Kallel comme un criminel, à vrai dir, ce sont les médias qui ont désigné Kallel coupable avant tout procès dés février 2011).

Un spécialiste Francais du Maghreb,Mr Jean Pierre Séréni a rcemment analysé et rapporté les détails de cette mascarade judiciaire sur le journal Le Monde Diplomatique du 25 janvier 2012 : pour lui, la déception était grande, ce grand procès était politique et porte un grand préjudice à l'image de la tunisie post révolutionnaire.

 Kamel Eltaief aurait pris du plaisir à régler ses comptes avec son ennemi!!

Nicolas Beau, le journaliste francais qui avait eu le grand courge d'écrire un premier livre sur Ben Ali ''notre ami Ben Ali'' et un second sur son épouse ''la Régente de Carthage'', avait déjà attiré l'attention sur la puissance de Kamel Eltaief et le fat qu'il était en train de régler ses comptes avec ses ennemis. Tout récemment, il l'a confirmé à travers son écrirt paru cette semaine sur ''La Lettre du Sud'': Kamel Eltaief règle ses comptes avec Kallel...c'est ce qui explique qu'il soit le SEUL ministre de l'intérieur inculpé pour des affaires de tortures sur plus d'une vingtaine de ministres de l'intérieur depuis l'indépendance.

De plus, et à côté de l'inculpation injuste, Kallel a vu ses biens modestes et légalement acquis confisqués, sans aucun jugement préalable, mais par simple decret loi!!

Je vous laisse aussi deviner qui a soufflé cette idée ingénieuse à BCS, que d'ajouter le nom de Kallel sur la liste de confiscation qui concernait la famille Ben Ali Trabelsi... Le grand BCS, en guise de remerciement à son ami à qui il devait,  sa nomination, aurait donc accepté d'ajouter à la dernière minute, le nom de Kallel à la liste des 110 membres de la famille Ben Ali-Trabelsi. Le decret ayant été signé quelques jours après l'arrivée de BCS sur le terrain politique. 

Les gâteries dont bénéficie Kallel et sa famille seraient même plus larges, puisque Abdallah Kallel subit un lynchage médiatique haurissant. Le journal 'Assabah' par exemple continue à avoir des pensées régulières pour lui. N'importe quoi qui puisse concerner Kallel, même une 'khrafa' (histoire à dormir debout), est bien plus importantes que toutes les autres préoccuptions du peuple. Kallel  continuer à mériter, jusqu'à cette semaine d'ailleurs, une belle photo centrale sur la page de garde bien plus que ne mérite les personnages publiques actuellement actifs sur la scène politique! eh oui!!! les photos comme je l'ai toujours dit, ca se mérite les enfants.

Voilà donc de quoi est capable ce Kamel Eltaief...nous offrir un autre président de la république, pourquoi pas son ami de toujours BCS en écrasant tout ce qui dérange...ses ennemis intègres qui lui ont manifesté de la résistance à un certain moment en particulier! 

A prendre ou à laisser !