JOURNALISME EN TUNISIE : L'HEURE EST-ELLE A LA DETOXICATION ?

Le journal ''La Presse'' serait-il l'un des rares quotidiens Tunisiens à se tracer une ligne éthique et déontolgique propre à son équipe de journalistes, c'est à dire ''une charte interne d'auto-régulation'?

Rassurez-vous, les fleurs sont en pénurie par ces temps moroses et par ces quelques lignes, je ne cherche nullement à faire les yeux doux au journal. Mes pensées ont le droit d'être positives aussi.

Il ne faut pas être grand Homme des médias pour constater que le journal "La Presse" se distingue de plus en plus des autres. On percoit une clarté du style général, une cohérence, voire même une certaine objectivité inhabituelles à ce jour, pour un journal Tunisien.

C'est comme si le journal ''La Presse'' sortait d'une cure de remise en forme. Il a peut être perdu quelques kilos oups quelques pages...mais les kilos superflus ne servent à rien sinon qu'à générer des maux.

Du coup, en achetant ce journal, je ne peux -hélas- pas déguster mon café turc sur l'éclat des super belles photos de tata, tonton ainsi que leurs beaux fils et frères. Il m'est impossible aussi d'écraser une mouche avec la photo de l'un ou de l'autre de ces diables de politiciens de couleur mauve.  Dans le journal "La Presse" je ne trouve même plus de titres sensationnels à couper le souffle qui m'apportent touuut le bien être, assurance et équilibre.

Quelque chose s'était donc passée au sein du staff du journal "La Presse" qui le rend différent des autres...mais quoi?

La réponse, je l'ai trouvée le 27/09/2011, justement sur la une du journal "La Presse" : une caricature (ci-dessus présentée), particulièrement réussie qui annonce l'article intiulé 'LIBRES MAIS PAS IRRESPONSABLE'S.  Il s'agissait d'une réflexion de O. BelHassine sur le thème de la santé du journalisme Tunisien. Cette réflexion vient au terme d'un atelier de travail sur «La Déontologie journalistique et la transition démocratique», organisé vendredi dernier à Tunis.

L'auteur de cet article 'libres mais pas irresponsables', attire l'attention sur l'importance d'associer à la réforme urgente et incontestable du code de la presse, une sorte de charte d'auto-régulation interne à chaque journal. Elle propose que les journalistes d'une même équipe établissent une ligne déontologique à suivre, afin de respecter la rigueur de l'information qu'il livre au public pour préserver leur crédibilité. Cette charte existerait déjà dans les pays occidentaux.

La journaliste Olfa Belhassine du journal "La Presse" a lancé, à travers son article, un appel vers l'éthique et la responsabilité, ce qui reste pour l'instant une simple bouteille à la mer...

Il suffit en effet de voir la "une" d'un autre journal, comme Tunis Hebdo de cette semaine, pour comprendre que l'on soit encore bien loin du compte. Le réveil tarde à sonner... pour certains en tout cas!