OFFICIEL : LA CORRUPTION S’EST AGGRAVEE APRES LA REVOLUTION
Oui, c'est officiel, Me Abdessattar Ben Moussa affirme que la corruption et la malversation se sont aggravées après la révolution Tunisienne. Il s'agissait de sa 1ère interview publique après son élection en tant que président de la LTDH. L'interview était accordée au journal « Assabah ».
Du coup, les ondes que dégageaient la « une » du journal « Assabah » «الصباح» du 25/09/11 étaient, contrairement à ses habitudes, de polarité positive ! et ...plutôt que d’une ou deux photos d’anciens ministres trainés dans la boue judiciaire et leurs histoires sensationnelles, la "une" du journal « Assabah » a exposé, en exclusivité, un sujet vraiment, mais vraiment grave et qui concerne notre chère Tunisie de demain !
Le titre était chargé d’espoir même si sa résonance était grave :
« Mr Abdessattar Ben Moussa dans son premier interview après son élection à la tête de la LTDH : Le fléau de la malversation et de la corruption s’est aggravé après la révolution et la LTDH va lancer une commission indépendante et permanente pour lutter contre ce fléau »
Me Ben Moussa a donc démarré en force à la tête de la LTDH en osant confirmer officiellement les bruits qui courrent depuis plusieurs mois déjà sur l'accentuation des pratiques de corruption et de malversation dans la Tunisie post-révolutionnaire. Ces pratiques auraient même dépassé celles du temps de Ben Ali, toujours d'après Me Ben Moussa !
Me Ben Moussa, juriste et ancien batonnier et qui connait donc, mieux que quiconque, le secteur judiciaire et ses maux, faisait-il allusion à cette impunité accordée à certains contre des chèques bien étoffés ou contre un ''deal'' ou ''marché'' politique? faisait-il allusion à la politique du deux poids deux mesures et celle des bouc-émissaires ?
Est-il conscient de l’ampleur de la BOMBE qu’il a lancée !! Sera-t-il à la hauteur des aspirations de ce citoyen Tunisien qui était dans la rue un certain 14 janvier 2011. Ce citoyen ne voulait que le bien, le bien, rien que le bien de cette nation.
Me Ben Moussa osera-t-il nager à contre courant s'il le faut, combattre le soleil brulant du gouvernement et de son ombre ainsi que toutes les forces anti–révolutionnaires?
A Mr Ammar Nimri « عمار النميري» , le journaliste d'Assabah qui a pu sous-tirer ces aveux graves à Me Ben Moussa, je lance une bouteille à la mer : si seulement vous pourriez aller plus en profondeur dans ce débat et le dépoussiérer...