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BOKBOK TUNISIEN (contact : bokboktunisien@gmail.com)
8 octobre 2011

LOTFI LAAMARI REND HOMMAGE A MOHAMED GHANNOUCHI, 23 ANS MINISTRE DE BEN ALI

imagesCADY3E7XMed Ghannouchi, 23 ans ministre de ZABA, 11 ans premier ministre de ZABA, 11 ans vice président du RCD de ZABA, 11 ans président de la CAREEP qui a privatisé nos entreprises pour ZABA-family... a au bout du compte,  0 instruction au tribunal de première instance de la Tunisie de l’après-ZABA.  

C’était ma première réflexion après avoir lu l’article de Lotfi Laamari dédié à Mohamed Ghannouchi. Il s'agit d'un article de 3 grandes pages, paru dans l’hebdomadaire « Hakaiek » du 30/09/2011. Son titre est: " Monsieur Mohamed Ghannouchi, a-t-il décu la révolution ou est-ce que c'est la révolution qui l'a décu, la vérité en entier".  

Une petite poignée d’anciens responsables  de ZABA sont en état d’arrestation. D'autres, plus nombreux, sont poursuivis mais en état de liberté. Et...voici un hommage de 3  grandes pages, au ministre de ZABA le plus tenace en longévitié et l'ancien premier ministre qui avait chapoté pendant 11 ans des collègues dont plusieurs sont trainés dans la boue judiciare aujourd'hui. Aller comprendre par quelle magie Mohamed Ghannouchi n'a pas été touché par le tsunami ?

A vrai dire, et à part les fameuses 7 pages du magazine Leaders de Taoufik Hebaieb dédiées à Kamel Eltaief, je n’ai encore pasPresentation1 - Copy vu un journal réserver autant de pages pour défendre l’image d’un ancien homme de ZABA, comme l'a fait l’hebdomadaire « HAKAIEK » pour Mohamed Ghannouchi. Ce n'est pas que cet homme ne s'était pas investit tout au long de sa carrière. C'est que durant cette période post-révolutionnaire, tout est noir quand il s'agit des hommes d'état "de ZABA".  

C'est cette politique d'accusation et d'innocence décidée préalablement à toute procédure judiciaire qui suscite ces réflexions.

C'est comme s'il y avait une sorte de commission qui travaille dans l'ombre qui décide de choisir les personnes à trainer dans la boue judiciare et les autres à sauver par hélicoptère. Les médias passent alors à l'action. 

Concernant cet article de 3 grandes pages entières  rendant hommage à Mohamed Ghannouchi, il y a deux possibilités:

1- Prendre l'article au premier degré: Med Ghannouchi, contrairement aux ministres actuellement traduits en justice était peut être un grand opposant oeuvrant en plein régime de ZABA.  S'il n'a pas démissionné, c'est pour continuer à être 'efficace' dans son opposition farouche...

2' On peut aussi être un peu plus critique : beaucoup de points peuvent alors être soulevés au sein de cet article subjectif..en voici trois parmi bien d'autres :

- D'après l'article de Hakaiek, (et contrairement à ce que le même journal avait écrit dans des numéros précédants), Med Ghannouchi était arrivé au palais, le soir du 14 janvier 2011, avec EN MAIN, le texte de la passation du pouvoir selon l'article 56 . Le texte était déjà  rédigé par Ghannouchi et  ses conseillers  au premier ministère même. 

Mohamed Ghannouchi connaissait donc l'illégalité de cet article puisqu'il n'avait PAS de procuration de l'ex-président fuyard. Il était quand même parti au palais, pour PRENDRE LE POUVOIR ET NON PAS LE RECEVOIR comme l'avait précisé l'éditorial de cet article (souligné en rouge en bas).

- D'après l'article de Hakaiek, Med Ghannouchi n'a jamais été un homme politique et s'occupait uniquement des affaires économiques. Pourtant, les jours précédants la révolution, Mr Med Ghannouchi avait recu, toujours d'après le journal, des appels de plusieurs hauts responsables (défense, intérieur, UGTT, etc...), à se demander pourquoi ces derniers l'appelaient si son rôle était purement économique ?

Mais...soit : Mr Ghannouchi ne se connait pas en politique. Pourquoi a-t-il alors pris les pouvoirs le 14 janvier en tant que président puis premier ministre provisoire, sachant que le rôle sera essentiellement politique à cette période si délicate de l'histoire de la Tunisie?...

- S’agissant enfin de  l'histoire de ce fameux papier daté du 10 janvier 2011 retrouvé déchiré en 4 dans l'un des bureaux de la présidence, s'agissant de la corde et de la pendaison à laquelle aurait échappée Med Ghannouchi : c'est une histoire qu'on lit pour la première fois, à 10 mois de la révolution. Elle a été révélée en exclusivité sur le journal Hakaiek. On attendera avec impatience le rapport de Mr Taoufik Bouderbala tout en espèrant que cette histoire ne s'intègre pas simplement dans le cadre D'UNE OPERATION DE LIFTING MEDIATIQUE.

Presentation2

 

Alors vivement des articles un peu plus objectifs qui coupent avec les pratiques de l'ère révolue et qui dressent le vrai bilan de ces hommes d'état, qui se sont retrouvés les hommes 'de ZABA'.

Le peuple Tunisien a le droit de connaître toute la vérité. Il a décidé de devenir acteur le jour ou il est descendu dans la rue un certain 14 janvier 2011. Les commandes doivent désormais lui revenir.

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Commentaires
BOKBOK TUNISIEN (contact : bokboktunisien@gmail.com)
  • Avant, les journalistes écrivaient pour ne rien dire. Après le 14 janvier 2011, les journalistes écrivent pour ne pas dire. Je ne suis pas journaliste. Je n'écris pas. Toute interprétation est du domaine du rire. Bon Kif !
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